6 / Littérature Livres techniques

La pêche du brochet à la mouche

 

AUTEUR : Jacky ROEHRIG

LANGUE : Français

EDITEUR : Éditions du Gerfaut

DATE DE SORTIE : 13 octobre 2020

CODE ISBN : 235191211X

FORMAT : 25 cm X 19 cm

NOMBRE DE PAGES : 233

PRIX INDICATIF : 35 €

Première de couverture

 


PRÉAMBULE :

Nous nous réjouissons que l’auteur lui-même nous ait aidé à faire la présentation de cet ouvrage.

Lapoisse ( membre de notre forum ), une de ses connaissances, nous a mis en relation avec Jacky, lequel a très sympathiquement accepté de répondre à nos questions.

 


OÙ SE PROCURER CET OUVRAGE :

On peut commander le livre auprès des Éditions du Gerfaut

Il est également disponible sur les sites de e-commerce qui en assurent la diffusion (Amazon, Fnac…). On peut également le trouver dans toutes les bonnes librairies.

Pour ceux qui désireraient un exemplaire dédicacé, ils peuvent s’adresser directement à l’auteur par mail : jacky.roehrig@gmail.com.

 


L’AUTEUR :

 

Éclosion :  bonjour Jacky, et merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Tout d’abord, Peux-tu nous parler de ton parcours littéraire ?

Jacky :  en tant que professeur de lettres, j’ai quelques affinités avec l’écriture. J’ai ainsi collaboré à différents magazines de la presse halieutique. J’ai rédigé régulièrement, pendant quelques années, des articles  dans la revue Plaisirs de la pêche. Plus ponctuellement, j’ai fait le compte rendu d’expéditions de pêche à l’étranger dans la revue Voyages de pêche. Outre mes livres sur le brochet à la mouche parus aux éditions du Gerfaut, j’ai aussi participé à la rédaction de guides sur les parcours de pêche en France pour les éditions du Petit Futé dans la collection « Pêche et terroir » (2003).

PS Éclosion :  le monde est petit car il y a presque 20 ans, dans une revue de “plaisirs de la pêche”, Jacky présentait l’activité de Patrick Liaud (Lapoisse). Voir à la fin de cet article —> “Hep taxi !”

Éclosion :  bien sur, j’imagine que tu es un pêcheur “dans l’âme”. Quelles sont les grandes lignes de ta “vie halieutique” ?

Jacky :  je suis passionné de pêche depuis mon plus jeune âge. J’ai eu la chance d’être initié par mon père et mon grand-père. Ils étaient des fervents pêcheurs de brochets. Je les accompagnais au bord de la Meurthe dans le secteur de Baccarat, ville où je suis né.

Puis j’ai découvert la pêche à la mouche en autodidacte et ce mode de pêche a pris le pas sur tous les autres. Il faut dire qu’après m’être installé dans les Vosges, je ne manquais pas de quoi fouetter. Truites et ombres abondaient alors sur la Moselle, la Moselotte…

Des rencontres ont élargi mon horizon, comme celle de Bertrand Jacquemin par exemple, avec qui j’ai trempé mes nymphes dans tant de cours d’eau à travers la France, que ce soit pour la pêche-plaisir ou la pêche en compétition. Et comme notre désir de pêche ne connaissait pas de bornes, nous sommes aussi allés fouetter sous d’autres cieux : Alaska, Scandinavie, Nouvelle-Zélande…

A présent, la dégradation des rivières à truites dans ma région m’incline à traquer d’autres poissons et, parfois, à pratiquer d’autres techniques que la mouche car j’aime la découverte et l’éclectisme. Mais je dois dire que la pêche du brochet au streamer reste pour moi une des plus enivrantes qui soient ! Comme je le dis dans la préface de mon dernier livre : « Qui s’y frotte s’y pike ! ».

Jacky avec un beau spécimen pris dans un petite rivière de Haute-Saöne

 


MOTIVATIONS  :

 

Éclosion :  tu as écrit il y a une vingtaine d’années un premier ouvrage sur la pêche à la mouche du brochet. Ce livre avait fait date à l’époque car aucun ouvrage sur ce thème existait à l’époque, et c’était toujours vrai avant la publication de ce nouvel ouvrage. Alors pourquoi “récidiver” aujourd’hui, pour notre plus grand plaisir ?

Jacky :  il y a 20 ans, j’avais effectivement publié aux éditions du Gerfaut Le Brochet à la mouche, le grand jeu, réalisé en collaboration avec mon ami Georges Paulin. Il s’agissait du premier livre en langue française consacré exclusivement à cette pêche.

Seul l’excellent Jean-Paul Péquegnot avait abordé, avec son style concis et souvent incisif, ce sujet dans Pêche au fouet des poissons carnassiers(1994). La référence de l’époque était américaine avec le fameux Pike on the flyde Barry Reynolds. Mais il n’y avait aucune commune mesure entre la pêche du brochet à la mouche en France et celle des eaux alaskanes ou canadiennes surpeuplées de poissons agressifs…

Cette technique en était à ses débuts et n’était alors guère prise au sérieux, il faut bien l’avouer. De nos jours, la donne a bien changé. Ce mode de pêche a connu un véritable essor et a considérablement évolué. Bien qu’épuisé depuis longtemps, mon premier ouvrage suscitait toujours de l’intérêt. Je recevais régulièrement des demandes de pêcheurs qui souhaitaient se le procurer. J’ai donc éprouvé la nécessité de récidiver, d’écrire ce nouveau livre intitulé La Pêche du brochet à la mouche. Le moment était venu de rendre compte de toutes les innovations survenues au cours des deux dernières décennies et de faire le point sur la situation actuelle de cette technique si attrayante, si féconde en émotions fortes.

Ce second ouvrage n’est donc pas un remake du premier, une simple réédition, mais un livre entièrement réactualisé et enrichi par de nouvelles années de pratique assidue. Je me suis aussi efforcé que chacun y trouve son profit, du débutant au pêcheur plus expérimenté.

 


PRÉSENTATION DU LIVRE  :

 

Éclosion :  je propose que nous rentrions dans le vif du sujet. Tu nous présentes “le brochet à la mouche” ?

Jacky :  bien sur, je vous propose une visité guidée.

Au sommaire :

  • Les premiers chapitres du livre présentent Esox, notre cible et partenaire de jeu. Sans un minimum de connaissances sur ses habitudes de vie et ses postes de prédilection, il est difficile de le pêcher efficacement.
  • Ensuite, je détaille l’équipement requis pour sa pêche à la mouche. Cela va de la canne au bas de ligne en passant par les types de soies adaptés : flottantes, intermédiaires, plongeantes… Je m’appuie d’ailleurs sur ce critère pour définir les différentes stratégies de pêche selon les milieux et les saisons.
  • Suit une importante section consacrée au montage. Elle passe en revue les différents matériaux nécessaires à la fabrication des streamers, naturels et synthétiques. L’offre est devenue pléthorique, sans cesse de nouvelles fibres apparaissent sur le marché et il fallait un peu « démêler » la question. Près d’une quinzaine de fiches de montage sont proposées. Elles illustrent, étape par étape, les principales techniques de montage et les nouveaux concepts en matière de mouche à brochet.
  • Un des derniers chapitres s’aventure dans une voie qui me semble appelée à se développer. Il s’agit de la pêche du brochet à la mouche mais avec des cannes à lancer spinning ou casting. Dans certains contextes, ces outils se montrent beaucoup plus pertinents qu’un fouet. Ils procurent le même plaisir de pêcher avec des leurres, issus de son imagination, faits de plumes, de poils ou de matériaux synthétiques.
  • En fin d’ouvrage, on trouvera matière à rêver et à s’évader (on en a bien besoin par les temps qui courent !) vers les meilleures destinations à brochet de par le monde.

 

 

Pages 104 / 105

 

Pages 172 / 173

 


EXTRAITS CHOISIS

 

Extrait 1 de la préface ( page 4 )  : des salmonidés aux carnassiers

« […] En deux décennies, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Hélas, pas des plus limpides, pas des plus pures !

Force est de constater qu’en de nombreux endroits l’état des rivières s’est singulièrement dégradé. Surtout en ce qui concerne le réseau hydrographique salmonicole.

Les populations de truites et d’ombres déclinent inexorablement si bien que de nombreux moucheurs n’ont plus grand-chose à se mettre sous le fouet. On commencerait presque à voir les chevesnes d’un bon œil… Tous ceux qui me connaissent savent à quel point la pêche des salmonidés a occupé le plus clair (et parfois le plus obscur lors de coups du soir tardifs !) de mes jours. J’ai passé des heures exquises à traquer les grosses truites en nymphe à vue, à faire le héron pour attendre le passage de la belle convoitée. Du temps où ils vivaient nombreux et heureux sur ma chère Moselle, j’ai pêché jusqu’à plus soif ces petits malins de Thymallus. Cette époque est révolue, ma rivière est vide : il n’y a plus que des cailloux sur ses gravières. Et je n’ai plus le cœur de pêcher des rescapés, des reliques…

Du coup, j’ai changé ma canne d’épaule et je me suis de plus en plus orienté vers la pêche des carnassiers au fouet. A vrai dire, je l’ai toujours pratiquée, mais elle a pris une place grandissante dans ma vie de pêcheur. Beaucoup de pêcheurs à la mouche sont dans ce cas : ils sont contraints de s’adapter à un nouveau contexte halieutique et de se tourner vers d’autres eaux, vers d’autres espèces de poissons plus disponibles, plus abondantes. […]»

 

Extrait 2, du chapitre 4 ( page 67 & 68 ) : Rolly polly sur les prairies inondées en Irlande.des salmonidés aux carnassiers

« […] Un dernier mode d’animation peut être envisagé avec la technique du rolly polly popularisé par la pêche des truites en réservoir. Cette récupération effectuée à deux mains, qui « moulinent » la soie, imprime une nage très rapide, continue et rectiligne au streamer. Elle trouve parfois son application dans la pêche du brochet à la mouche.

J’ai le souvenir d’une session en Irlande où ce procédé m’a procuré pas mal de prises et surtout un fol amusement. Il s’agissait d’une pêche de printemps sur des prairies inondées, au milieu de piquets de parcs et de barbelés ! Un décor dépaysant pour pêcher des brochets qui venaient juste de frayer sur le plancher des vaches.

Dans ces zones très peu profondes, une animation lente transformait le streamer en scarificateur à gazon et se montrait totalement inopérante. Seule une récupération très soutenue et sans temps mort pouvait éviter des accrochages permanents. Grâce au rolly polly et à un streamer léger manié à toute berzingue, j’ai pu déclencher de nombreuses attaques, spectaculaires de surcroît.

On voyait le démarrage des brochets qui provoquait un sillon en surface à la remorque du leurre. Il ne manquait que des ailerons hors de l’eau pour croire à des requins d’eau douce. Il suffisait alors d’attendre l’impact qui, dans si peu d’eau, se traduisait par des remous impressionnants. […]»

Jacky, au Finnmark en Norvège

 


AVIS, CRITIQUE : 

 

L’avis d’Éclosion :  ce livre est exceptionnel. Tant d’ouvrages actuels sont édités à la va-vite au moyen d’une multitude de copiés-collés et de redites que l’on ne peut que se délecter d’une telle publication, qui va au fond des choses et qui transpire l’envie de partager une passion fervente, un savoir et des expériences personnelles.

Il deviendra rapidement une référence pour les amateurs et collectionneurs de littérature halieutique.

Mais aussi, et c’est sans doute le but premier recherché, il est un “outil” d’une grande pertinence. Autant pour ceux qui veulent traquer le brochet avec un fouet en main ( débutants ou pêcheurs expérimentés ).

Toutes les facettes de cette pêche très particulière sont passées en revue ( équipement, méthodes de pêche, moeurs du brochet, matériaux et conception des leurres, etc … )

Et cerise sur le gâteau, ce livre est harmonieux, bien illustré et très agréable à lire.

Grand merci Jacky ! Pour le troisième, ce sera avant … 20 ans ? ?

 

L’avis de Lapoisse :  salut Pierre, Je viens de finir une première lecture (oui, je l’ai lu comme un roman) il y aura une deuxième pour assimiler tous ce qui est technique. J’ai adoré.

 


NOTE : exceptionnel

Qui s’y frotte s’y PIKE !

2 réponses à “La pêche du brochet à la mouche

Laisser un commentaire