6 / Littérature Livres autobiographiques

Le sorcier de Vesoul – Henri Bresson, pêcheur de truites

AUTEUR : Vincent LALU

LANGUE : Français

EDITEUR : Balland (édition de 1980) - La Vie du rail (ré-édition de 2011)

DATE DE SORTIE : 1980 / 2011

FORMAT : portrait

NOMBRE DE PAGES : 231

CODE ISBN : 2715802641 (édition de 1980) - 2915034338 (ré-édition de 2011)

PRIX INDICATIF : de 15 à 30 €, en fonction de l'année et de l'état (neuf ou occasion)

 

L'auteur, Vincent LALU

 

 

Journaliste et homme de presse, Vincent Lalu a été collaborateur de "l'Express", puis directeur de la rédaction du "Matin de Paris" et fondateur des magazines "Grand Air", "Pêches sportives" et "8,6". Actuellement, il est également à la tête des éditions de "La vie du rail" et du "MOCI".

En dehors de sa passion pour l'écriture, il nourrit également celle pour la pêche, ce qui l'amené à écrire et publier quelque ouvrages halieutiques de premier ordre.

Outre "Le sorcier de Vesoul", qui vous est présenté aujourd'hui, Vincent Lalu publia en 2009  "La femme truite", que notre ami Casa vous a déjà présenté sur notre site Éclosion ➤  La femme truite , et en 2014 l'excellent ➤  Contes et légende du moulin du Plain

À noter également le très atypique  "La pêche pour les nuls". Il s'agit d'un ouvrage généraliste de plus de 400 pages, qui s'adresse aux débutants, mais pas que  ➤  La pêche pour les nuls

Enfin, très récemment (2020), Vincent Lalu a écrit "Et au milieu coulait une rivière", un ouvrage que je recommande. Il dresse un constat sans concession sur la lente dégradation de nos rivières et résume l'engagement de l'auteur en matière de défense de l'environnement  ➤  Et au milieu coulait une rivière

 

Résumé, avis, critique

 

 

Ce livre est à lire comme un roman. Certains chapitres sont un peu "puérils", mais cet ouvrage est plaisant et bien écrit et nous relate quelques tranches de vie d’un pêcheur à la mouche d’exception, sur fond de rivières franc-comtoises.

Les paragraphes qui relatent l’histoire de la naissance des « French tricolore » et « farfelue »  sont particulièrement intéressants.

À noter également quelques histoires de pêche savoureuses, comme celle de la truite « tordue » de Montgesoye (Loue). Mais aussi la manière dont Henri Bresson fut exclu de bon nombre de sociétés de pêche, en raison de sa trop grande dextérité au bord de l'eau, ce qui exacerbait les jalousies.

 

Extrait : la mouche "farfelue"

"L'histoire de la Farfelue prouve bien que la pêche à la mouche n'est pas, ne peut être, ne sera jamais une science exacte. Les règles qui la régissent doivent, pour rester valables, évoluer sans cesse. Cela tient sans doute au fait qu'elle est une dialogue triangulaire entre trois espèces - les hommes, les mouches, les poissons -  qui sont en évolution permanente et que ce dialogue n'est possible qu'à condition de prendre en compte les mutations des uns et des autres ... La quadrature du cercle."

 

Note : 13/20

 

Henri BRESSON

 

 

Né à Vesoul en 1924 et décédé dans cette même ville en 2010, il est vraisemblablement le pêcheur à la mouche français le plus connu. Et cette notoriété à l’échelle mondiale est d’autant plus étonnante qu’il n’a quasiment jamais fait de voyage de pêche à plus de 200 kms autour de sa ville natale.

Ce statut de pêcheur de légende, il le doit tout d’abord à une acuité visuelle hors du commun (15/10èmes à chaque œil). Il fut ainsi surnommé « l’homme qui voit les truites sous les pierres ». Et à l’époque, certaines associations en arrivaient à lui refuser l’octroi d’une carte de pêche.

Il fut également déterminant pour l’évolution radicale de la technique de pêche à la mouche sèche. Ainsi, sous son impulsion, les bas de ligne se sont allongés de 2 à 6 mètres, et les sections de fils se sont réduites de 16 à 12 centièmes. Il savait également lire la rivière comme nul autre, et avait également compris que l’approche du poisson revêtait une importance capitale. Bref, il fut un pêcheur «moderne»  bien avant l’heure.

Enfin, il a aussi et surtout révolutionné le montage des mouches artificielles. À cette époque, où la grande majorité des monteurs pensaient «mouches exactes», Henri Bresson fut un des premiers à raisonner «mouches d’ensemble».

Et c’est ainsi qu’il développa des imitations simples, mais terriblement efficaces. 70 ans après leur création, certains de ses modèles sont toujours présents dans nos boites à mouches :

  • La peute
  • La French tricolore
  • La Sauvage
  • La Farfelue
  • Le cul de canard (et oui, mêmes si certains monteurs en ont ensuite revendiqué la paternité, c’est bien lui qui déposa le nom de ce modèle)

Laisser un commentaire