Pêche d’été sur le gave d’Oloron

[adrienParticipant 254]

Salut,

Je rentre de deux jours de pêche intensive sur le gave d’oloron, je suis parti en solo cette fois du coup ça a été pêche 7h/22h non stop ou presque.

Il est maintenant admis que quand on va sur le gave ce n’est pas pour faire du score, mais plutôt pour avoir la chance de toucher un ou quelques beau poissons….cette saison le confinement a limité mon nombre de sortie et je n’avais pas encore franchi la barre des 50cm ( sans compter les casses et décrochage).

Avant de partir j’ai scruté google earth et mon objectif était double. Tout d’abord réussir a faire la bordure qui m’a coûté une belle chute et grosse frayeur (et une casse de canne aussi ) le mois dernier. Et ensuite faire au moins une autre bordure que je ne connaissais pas en plus de celle que je fréquente d’habitude. Je sais que les niveaux sont bas et que la pêche va être difficile mais c’est aussi a cette période que le gave se dévoile vraiment et laisse entrevoir des fonds et des poissons que l’on ne voit pas habituellement.

Mardi 7h j’attaque donc ma bordure habituelle, et au bout d’a peine une vingtaine de mètres un bruit d’aspiration attire mon attention contre la berge et la vois la première panthère du séjour, elle descend la bordure vers l’aval et gobe tout ce qui est collé a la berge. Mais vu qu’elle descend et que moi je monte, forcement comme dans un escalier, arrive un moment ou on se retrouve nez a nez face a face a moins d’un mètre. Je n’ai même pas pu la tenter, pas plus que les cinq autre belles truites qui descendais aussi et avec lesquelles je me suis retrouvé face a face. comportement typique l’été sur les bordure ou il a très peu d’eau sur les banquises. (lauses)

Changement de poste pour trouver une bordure avec un plus de courant qui fixerait les truites nez vers l’amont. Je file donc vers la bordure ou j’ai chuté le mois denier, j’ai trouvé l’accès sur google earth mais bien plus en aval que le poste stratégique. Qu’importe il vaut mieux marcher un peu que chuter beaucoup   j’attaque donc ce spot, et au bout d’une centaine de mètres j’aperçois un premier dos tout sombre dans un petit rayon de soleil. Je luis fais passer ma petite olive passe partout légèrement en décalé pour ne pas la coiffer avec mon bdl, la truite se décale jette un œil a ma mouche et se recale gentiment, la dérive a pourtant été propre…second passage identique, la truite se décale encore et regagne son poste. Je ne comprends pas, ça passe bien, ce poisson ne m’a pas vue …en général devant deux refus de la sorte, soit je change de mouche, soit je passe en en nymphe a vue.

J’ai une confiance absolue en ma petite olive a cette période, je décide de faire un troisième passage plus proche d’elle, ma truite se décale regarde ma mouche et la gobe grassement et lentement. La difficulté (pour moi en tout cas) dans ce genre de gobage et avec les poissons de cette taille est de ne pas ferrer trop tôt, et de bien lui laisser faire la bascule et fermer la gueule. Ferrage et ma truite est pendue, le courant n’est pas trop violent je suis en queue de pool, je peut la suivre vers l’amont et même jusqu’au milieu de la rivière. Apres deux superbes chandelles qui me laisse entrevoir les mensurations de ce poisson, j’arrive a la glisser a l’épuisette. Photo rapide et mesure approximative je l’estime a 56/57 cm sur les repères maison du blank de ma canne.

Je finirai cette bordure magnifique en trouvant une autre truites a contre courent qui tape dans les vairons a l’ombre dans quelques centimètres d’eau laissant la moitié de son dos et sa queue presque hors de l’eau. Quel spectacle.!!

Il est maintenant 15 heures je me dirige vers une autre bordure que je ne connais pas, le début du poste n’est pas terrible, mais au bout de quelques centaines de mètres, la bordure est toute a l’ombre, et les branches forment un tunnel contre la bordure. Le courant est vif et peu profond l’après midi quand il fais chaud les truites aiment ce genre de spot. Il me semble apercevoir une tache sombre qui se décale de temps a autre. J ‘observe quelques minutes et la tache viens gober furtivement contre la berge. La tache se transforme donc en poisson! Je ne suis pas a l’aise sous les branches, il m’est impossible de fouetter, et pas possible non plus de ferrer efficacement. J’opte pour un lancer arbalète très court, en moins de 2 secondes la truite comme un éclair viens intercepter ma petite olive, je ferre tant bien que mal parallèle a l’eau mais mon ferrage manque fatalement d’envergure, elle se décochera au bout de quelques secondes.

Un peu plus haut une autres belle panthère chasse autour d’un tronc d’arbre mais je n’arriverai pas a l’intéresser. Ces spots sans courant sont vraiment très difficile a exploiter.

Il ne se passera rien au coup du soir. Le lendemain je ne trouverai que des poissons dans des retournes peu profondes qui font leurs parcours bien rodé et qui fuient a la moindre alerte, même les vairons apeurés font fuir les truites!! Mardi fin d’après midi l’orage éclate sur le Béarn je décide de rentrer a la maison je suis physiquement fatigué et les enfants me manquent.

Ces poissons sont peut être faisables par des spécialistes de la nymphe a vue, mais je n’en suis pas un…

Si je devais faire un bilan de ces deux jours, je dirai que l’eau est déjà bien basse, que les champs de maïs qui bordent le gave eux se portent plutôt bien, renforcé a grand coup de canon a 15h plein soleil .

Niveau pêche le point positif c’est que j’ai pu voir des poissons sur toutes les bordures que j’ai arpenté ça c’est un très bonne nouvelle. Je rentre un peu frustré de ne pas avoir touché plus de poissons, mais le seul que j’ai sorti sera sans doute poisson de ma saison…

Prochaine sortie la semaine prochaine nous partons en famille quelques jours au bord de l’Adour a bagnères de bigorre, j’aurai droit a peu de pêche le matin et le soir.

Adrien

[pierrotlepecheuradministrateur 6,031]

Quel poisson !!! 

Tu l’as pris avec la canne que je t’ai réparée ?

A la fin, toutes choses viennent se fondre en une seule, et au milieu coule une rivière. La rivière a creusé son lit au moment du grand déluge, elle recouvre les rochers d'un élan surgi de l'origine des temps. Sur certains des rochers, il y a la trace laissée par les gouttes d'une pluie immémoriale. Sous les rochers, il y a les paroles, parfois les paroles sont l'émanation des rochers eux-mêmes.
Je suis hanté par les eaux (Norman Maclean)

[adrienParticipantParticipant 254]

malheureusement non, je l’ai essayé avant de partir en reversoir et le brin au dessus de celui que tu m’a réparé a a cassé aussi a la premiere prise, il y avais un petit impact qui n’a pas resisté…

c’est ma 10 pieds soie 4 qui est sur la photo.

j’ai renvoyé le tout au SAV on verra le retour.

 

[LapoisseParticipant 1,778]

merci Adrien

“Faire les choses avec sérieux, mais ne pas se prendre au sérieux.”

[BlajouxParticipant 474]

Pô!Pô!Pô! Quelle splendeur! Et un beau récit. Sans indiscrétion,tu es sur quel diamètre en pointe?

[adrienParticipantParticipant 254]

là j’étais en 14 centièmes, il m’arrive parfois de descendre en 12 mais pas moins sur le gave ça serait perdu d’avance.

en début de saison 16, voire même 18 sur les march brown si il y a du courant…

[Eric 06Participant 940]

Beau poisson

Si je vais à la pêche c'est avant tout pour sentir frétiller du poisson au bout de ma canne aussi non je vais faire du vélo.

[Casaadministrateur 6,172]

Quel beau recit…..

Quant a la sardine….no comment

"Respire, sens la pluie. C'est de l'eau. Dans ta vie tu auras beaucoup de raisons d'être heureuse, et l'une d'elle s'appelle l'eau, une autre le vent, une autre le soleil qui arrive toujours comme une récompense après la pluie."
L. Sepulveda
Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler

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