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- Ce sujet contient 14 réponses, 10 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
Casa, le il y a 1 année.
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3 avril 2024 à 13 h 06 min #85608
Timtim38
Participant- 961
Avec les années qui passent tous ceux qui ont franchi la cinquantaine le remarquent . Très insidieusement avec le temps, l’équilibre diminue . On se sent moins à l’aise en wading quant il y a du gros jus ou que simplement le fond est glissant.
Beaucoup de rivières glissantes présentent des fonds de galets ronds d’une vingtaine de cm de diamètre au grand maximum.Quand il se retrouvent couverts de « mousses grasses » qui résultent le plus souvent de la pollution , il deviennent très glissants.
Les « béquilles » procurés par le matériel, comme le bâton, les semelles feutre , les clous, sont une réelle aide, mais ne font pas tout. Je l’ai appris à mes dépends et après quelques ploufs, j’ai dû me résoudre à faire face à la réalité.
Cela m’a amené à penser que le recours systématique au matériel tendait à me faire négliger les rudiments de la marche. Progressivement j’en suis venu à regarder mes pompes en permanence, à faire des pas glissés qui me faisaient buter sur le moindre obstacle, à conserver le centre de gravité entre les 2 pieds au moment de lever le pied arrière.Bref , à être en déséquilibre permanent !
Tout ce qui suit est une évidence ( voire un instinct ) qui m’avait échappée…
Etre relâché avec les bras décollés du corps – Conserver le regard haut vers la berge opposée – Lever les genoux à chaque pas ( un à la fois
)- Limiter l’amplitude des pas – Placer son centre de gravité bien au dessus de l’appui et chercher à enfoncer sans hésiter son pied avant, verticalement dans le sol. Une fois ce « point bas » atteint, l’appui est sûr et on est prêt pour le pas suivant.
De mon point de vue, pour réapprendre à marcher, le mieux est de se forcer à ne pas utiliser le bâton si pas vraiment nécessaire.
Autres tips:
– Traverser la rivière ou les zones « chaudes » autant que possible en descendant le courant.C’est tellement plus simple !
– Quand ça pousse fort, se mettre de coté pour limiter la force exercée par le courant sur le corps.
Privilégier un léger déséquilibre avant à un vers l’arrière. Ce qui m’amène au point suivant qui m’a valu quelques ploufs…
Ne pas marcher en reculant pour se replacer sur un ombre qui gobe à 3m ()
Quand le fond de la rivière est fait de gros blocs ou de zones avec dalles glissantes ,quand les galets sont instables, la traversée peut devenir très problématique sans bâton.
Du coup il reste accroché à ma ceinture. Et comme j’ai passé la cinquantaine depuis un bon moment, pour moi c’est malgré tout: feutre + clous + bâton le moins possible ! -
3 avril 2024 à 13 h 20 min #85609
ChrisdeCocagne
Participant- 1,499
Ben Timtim, moi, je suis adepte de la 3ème jambe, le bâton de wading. Et je ne m’en passerai pour rien au monde.
Je suis ancien combattant, militant socialiste et bistrot. C'est dire si dans ma vie j'en ai entendu des conneries ! (Robert Dalban - Un idiot à Paris)
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3 avril 2024 à 13 h 41 min #85610
sirius01
Participant- 534
Je me retrouve entièrement dans les conseils de timtim.
Je rajouterai celui-ci; Hormis l’usage du bâton, ne jamais évoluer dans la rivière avec une main qui tient la canne et l’autre qui tient la mouche. Il faut toujours avoir un bras libre pour maintenir son équilibre.
Je pêche une rivière comme la Valserine qui est un monument d’instabilité. Enrochement de toutes tailles, de toutes formes, et en plus, souvent instables encerclés de courants violents. Une pierre de 50 kilog, qu’on croit stable avec un pied, peut s’effondrer avec le deuxième.
Il y a des gens -dont j’ai la chance de faire parti sans savoir pourquoi- qui ont un sens très affuté de l’équilibre. Car nous ne sommes pas tous égaux sur ce point. J’arrive dans 95% des cas de pertes a me récupérer au prix d’arabesques souvent très drôle selon mes potes. Il m’arrive de rares fois ou je me retrouve juste le cul dans peu d’eau, sans gravité. La seule fois ou j’ai laissé un poignet, c’est une glissade sur une pierre moussue, et sur la berge en plus, sur cette rivière. N’aimant pas être surchargé, engoncé, au bord de l’eau je ne me suis jamais servi d’un bâton de wading par crainte, comme le précise timtim, de m’habituer a cette « assistance ».
Jusqu’ici j’ai toujours réussi a m’en passer. Pourvou qué ça doure
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3 avril 2024 à 13 h 48 min #85612
Ms25210
Participant- 736
Je ne suis pas tu tout un adepte du bâton.
J’utilise des chaussures de canyonning qui d’après moi sont supérieures aux chaussures de wading.
Certes mes rivières (Doubs franco-suisse, dessoubre ne sont pas des patinoires (quoi que marcher dans les gorges en aval du barrage du refrain si il a plu est une partie de funambulisme tellment les rocher en bordures sont glissants).
Toutefois, j’ai acquis un baton, notamment pour l’ariège, l’aude ou la Dordogne. Sur la Loire, ce n’est pas non plus inutile.
Mais j’essaye toujours autant que faire se peut de le l’utiliser qu’en dernier recours.
La prudence est mère de sûreté dit-on, et en avancement doucement comme le dit si bien Timtim38, je m’en sort pour l’instant pas si mal
Si la pêche est une religion, la pêche à la mouche est le paradis
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3 avril 2024 à 14 h 42 min #85617
Anthony
Participant- 34
Je rajouterais aussi: la concentration !
Le seul bouillon que j’ai pris jusqu’à présent, c’est en y allant un peu trop confiant en fin de journée, sur une rivière que je connais, pas du tout glissante, et pourtant…
En y allant trop franco, je n’ai pas vu une grosse pierre sur mon trajet, je me suis pris le pied dedans et plouf… heureusement qu’il s’agissait vraiment de la toute fin de journée !Du coup à l’avenir, je ferai attention du début à la fin !
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3 avril 2024 à 19 h 27 min #85631
ChrisdeCocagne
Participant- 1,499
https://www.youtube.com/watch?v=bRCZ70JqV6s
Je suis ancien combattant, militant socialiste et bistrot. C'est dire si dans ma vie j'en ai entendu des conneries ! (Robert Dalban - Un idiot à Paris)
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3 avril 2024 à 20 h 02 min #85632
pierrotlepecheur
administrateur- 6,617
Bon sujet
Pour moi, la question ne se pose plus. C’est le bâton, que j’ai adopté il y 4 ans, à la soixantaine. Et je trouve d’ailleurs déraisonnable, à partir de cet âge, de ne pas opter pour cet instrument très sécurisant, mais chacun fait bien ce qu’il veut …
Quant aux chaussures, elles sont certes importantes pour l’accroche au sol, mais ne sont pas déterminantes pour l’équilibre.
Et pour en revenir au bâton, outre son aide à l’équilibre, je trouve également qu’il apporte un gros plus vis à vis de la discrétion dans l’approche.
A la fin, toutes choses viennent se fondre en une seule, et au milieu coule une rivière. La rivière a creusé son lit au moment du grand déluge, elle recouvre les rochers d'un élan surgi de l'origine des temps. Sur certains des rochers, il y a la trace laissée par les gouttes d'une pluie immémoriale. Sous les rochers, il y a les paroles, parfois les paroles sont l'émanation des rochers eux-mêmes.
Je suis hanté par les eaux (Norman Maclean) -
3 avril 2024 à 20 h 37 min #85633
Ms25210
Participant- 736
Suite à notre dernière rencontre sur la Dordogne, Timtim39 avait des bâtons carbone que j’avais apprécié niveau légèreté et rigidité.
Il résonne moins que les modèle en métal.
J’ai apprécié sur l’Ariège il y a peu
Si la pêche est une religion, la pêche à la mouche est le paradis
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3 avril 2024 à 21 h 51 min #85637
Timtim38
ParticipantParticipant- 961
Oui ils sont super
. Très légers, rigides, très fins d’où peu de prise au courant. J’en ai une paire en 1,30m. Sur la vidéo Ali , on voit bien le système de blocage du bâton. Dommage qu’ils ne soient pas livrés avec une housse.
Je le porte à la ceinture dans une house qui me restait d’une bâton perdu. Par fainéantise . comme je ne le prenais pas systématiquement, je l’attachais au gilet avec un zinger . Sauf que ce jour-là….
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3 avril 2024 à 21 h 21 min #85635
French Tricolor
Participant- 550
Avec les années qui passent tous ceux qui ont franchi la cinquantaine le remarquent . Très insidieusement avec le temps, l’équilibre diminue .
Ha ben voilà j’comprends mieux pourquoi je trouve que l’eau n’est pas très chaude !!
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3 avril 2024 à 21 h 58 min #85638
sirius01
Participant- 534
Fichtre, j’ai cru que c’était un Holster avec son flingue
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3 avril 2024 à 22 h 37 min #85643
Gobele09
Participant- 282
Ben comme je suis un peu water plouf! j’ai un bâton… Mais il ne m’empêche pas toujours de ne pas remplacer le thermomètre pour contrôler la température de l’eau!
2024, quatre jours de pêche et, déjà, j’ai fait trempette !
Du coup, en plus du bâton, dans la voiture, j’ai dans mon sac, des affaires (slip, chaussettes, tee shirt, jogging et polaire) de rechange!
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3 avril 2024 à 22 h 44 min #85645
ChrisdeCocagne
Participant- 1,499
Du coup, en plus du bâton, dans la voiture, j’ai dans mon sac, des affaires (slip, chaussettes, tee shirt, jogging et polaire) de rechange!
C’est le premier truc que j’ai appris quand j’ai commencé la pêche à la mouche… ;)
Je suis ancien combattant, militant socialiste et bistrot. C'est dire si dans ma vie j'en ai entendu des conneries ! (Robert Dalban - Un idiot à Paris)
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4 avril 2024 à 18 h 57 min #85661
Philippe
Participant- 629
Exactement comme toi
Du coup, en plus du bâton, dans la voiture, j’ai dans mon sac, des affaires (slip, chaussettes, tee shirt, jogging et polaire) de rechange!
C’est le premier truc que j’ai appris quand j’ai commencé la pêche à la mouche… ;)
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6 avril 2024 à 10 h 50 min #85801
Casa
administrateur- 6,633
Bon sujet. Nous avons sur notre Forum des afficionados du bain qui pourraient partager leurs experiences.
Je suis assez peu favorable au baton, mais je reconnais que sur certaines rivières, c’est absolument necessaire quand il y a une combinaison de galets de granulométrie moyenne (5-10 cm), glissants au diable et avec quelques gros blocs insidieusement parsemés, cela peut-etre touchy. Je pense à la Dordogne Correzienne.
Selon moi, le plus grand risque est quand le pied bute sur un obstacle alors que l’on est en déséquilibre avant (valable dans les eaux sombre, ou on voit mal le fond, bien sur). J’ai donc appris a décoler très peu le pied du sol (afin qu’il ne traine pas, et ne genère donc pas de vibrations supplementaire sur le fond), et a l’avancer doucement en faisant de grandes amplitudes de pas., ce qui m’oblige a rester presque en desequilibre arrière. L’allure est risible, mais cela permet de sentir un obstacle se presentant, sans etre en dessequilibre avant. Cela evite donc le plouf, avec au mieux le bras droit completement trempé (il a servit a eviter le bain complet en prenant appui sur le fond…) ou, au pire, le bain complet quand l’eau est alors trop profonde. J’ai assisté a une demonstration magistrale de ce dernier exemple avec Maître Antton, sur la Dordogne. Son disciple Petit Scarabé (il se reconnaitra) pourrait également nous en parler
Pour traverser en fort courant: oui, aller vers l’aval est plus simple, car le courant vous y aide. Mais risque de perdre le controle de vos mouvement, a un moment ou a un autre, et en plus, s’il y a un obstacle, sur lequel vous allez buter, alors, la, oui, plouf plouf; En fait tout depend de la profondeur d’eau.
J’essaye plutot de faire un back, terme de kayakiste , qui consiste a traverser un courant de face, tout en étant légèrement orienté vers la berge que l’on souhaite atteindre, sans quasiement devaler. Mais tout est question de hauteur d’eau. Un back sera plus facile si l’eau est profonde Si vous avez un fort courant, avec de l’eau au genou, moins simple. En effet, si, alors qu’en appui sur une jambe (l’autre etant en déplacment), vous perde l’equilibre, le courant aura tendance a chasser vos deux jambes vers ‘aval, vous faisant prendre un bain de face.
Tout comme aller vers l’aval sera plus simple si l’eau est peu profonde. Au pire, vous vous assierez dans l’eau.
De manière generale, quand la force du courant le permet, je préfère faire du wadding profond. L’eau vous entourant paurticipant grandement à l’equilibre; Par contre, si le courant est tres fort, wadding profond à bannir imperativement.
Autre tips, et pas des moindre. Quand vous vous déplacez dans l’eau (sans etre en action de pêche) ou sur le sol sec (pour vous rendre sur votre lieu de peche, par exemple) , ne portez jamais une canne de votre main droite si vous êtes droitier (ou de votre main gauche su vous êtes gaucher). C’est contre instinctif, mais si vous tombez, vous aurez le reflexe de tenter d’amortir votre chute de votre bras fort. S’il porte la canne, celle-ci aura une tres forte probabilité de se briser.
Il y a longtemps, je me rendait sur mon spot de pêche (je ne pechais alors qu’en spinning). Le sol était rocheux. J’ai perdu l »equilibre, je me suis rattrapé avec mon bras droit (je suis droitier)…ma canne s’est brisée à l’impact : je la portais de la main droite. C’etait une trinis spinning ultralight, en deux brins…Je l’ai pleurée. J’ai racheté la même en monobrin (un pure bonheur en action, comparée a la meme, en deux brins). Je l’ai brisée dans une portiere….Buse un jour, buse toujours, mais les pieges sont si nombreux…..
"Je lui avais alors proposé de me conduire dans le labyrinthe des écueils atlantiques. Il avait hésité. "A la recherche des fées", avais-je ajouté. Il avait accepté."
S. Tesson
Avec les fées
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