Réflexions sur les profils Pezon & Michel

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  • Ce sujet contient 11 réponses, 1 participant et a été mis à jour pour la dernière fois par pierrotlepecheur, le il y a 1 mois et 3 semaines.
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    Messages
    • #91952
      Mig
      Participant
      • 1,204

      Il y a quelques temps j’ai refais un scion pour une Suprême compétition 8 pieds et j’avais relevé les cotes qui sont assez fantaisistes?  voici le graphique de cette canne et on pourrait dire qu’elle est multi-cônes je crois que P&M  privilégiait la courbure plutôt que les dimensions .

      Capture

       

       

      • Ce sujet a été modifié le il y a 2 mois et 2 semaines par Mig.
      • Ce sujet a été modifié le il y a 1 mois et 3 semaines par pierrotlepecheur.

      Ce qui n'est pas partagé est perdu
      (proverbe Sanskcrit)

    • #91956
      BODEAU
      Participant
      • 302

      Tout à fait d’accord avec toi Mig pour avoir mesuré plusieurs cannes Pezon avec mon ami Jacques,les relevés des côtes le graphique resemblait tout à fait à ton relevé

      j’ai connu Serge MERCiER qui a travaillé quarante ans chez Pezon à faire des cannes en bambou, avec sa femme qui faisait les écritures sur les cannes, il m’avait dit que sur leur machine il usinait des scions et des talons tous identiques trés long et en fonction de la canne qu’il devait faire il prélevait le secteur de talon et de scion pour les appairer en fonction de la longueur de canne qu’il voulait faire

    • #91959
      Mig
      Participant
      Participant
      • 1,204

      Je le savais déjà mais en mesurant sur un point «p» de cette parabolic suprême compétition j’ai constaté une différence de mesures sur plat de 0.15mm

      Ce qui me laisse a penser  que les cannes P&M ont une réputation quelque peu surfaites…

      Ce qui n'est pas partagé est perdu
      (proverbe Sanskcrit)

    • #91960
      sirius01
      Participant
      • 534

      je confirme les propos de Bodeau

      il faut savoir que les éléments qui constituaient les PPP étaient identiques d’une canne a l’autre. En clair le scion et le talon d’une Master étaient les mêmes pour une Fario, une Traun ou une Bretonvilliers. Standardisation ! La sélection se faisait au niveau de la qualité des éléments (trempe, finition) et du respect a la courbe d’épreuve. Les meilleurs allaient aux PPP.

      Ce qui faisait le différence, c »était la coupe, l’emplacement de la coupe car les éléments bruts étaient plus long que la coupe sur cannes. La seule PPP dont les éléments étaient différents, sont ceux de la première PPP comme la Wading (2 brins égaux), et la Baby Zephir (scion+talon de la Wading+ poignée indépendante. La Featherweight dont le scion, et je crois le talon provenait d’un… lancer.

      Le talon plus court avait cet avantage de permettre ce système, voire même, je soupçonne, ce système talon court scion long avait été privilégié afin de pouvoir faire ainsi.

      De même les profils étaient si on relit bien Pris sur le vif, Ritz parlait de « déplacement longitudinal des cônes » comme « un petit secret ». En fait il est très simple, et …. Ben je vais garder le secret aussi moi :yes: ;-)

       

    • #91961
      sirius01
      Participant
      • 534

      En fait les meilleurs éléments, les plus réguliers, les plus beau,  allaient aux PPP.

      Les machines de Pezon étaient faites pour débiter des segments « au kilomètres » selon l’expression de JM Dubos. Pour le seul calage d’une règle, lorsqu’elle était changée, les déchets correspondaient a l’équivalent de 40 à 50 éléments complets.

      En plus en vieillissant les machines avaient prisent du jeux sur certaines parties. certains ouvriers d’expérience, savaient comment « compenser » cela.

      Mais cela n’enlève rien aux qualités de ces cannes, qui de la grande époque, valent très largement beaucoup de constructions américaines ou anglaises. Bien soignée, j’ai vu des PPP qui avaient 35 ans de pêche intensive, et qui avaient conservées leurs qualités. Celles de Claude Batault par exemple avaient prise des milliers de truites sur les rivières américaines qu’il pêchait au temps ou il était ambassadeur la bas.

       

    • #91986
      Mig
      Participant
      Participant
      • 1,204

      Suite aux mesures de ma suprême, j’ai voulu comparer avec ma skish, le profil a l’air d’être beacoup plus civilisé

      Capture2

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      (proverbe Sanskcrit)

    • #91987
      Timtim38
      Participant
      • 961

      Connais pas le bambou :unsure:

      En ordonnées c’est la cote sur plat ?

    • #91991
      Mig
      Participant
      Participant
      • 1,204

      En ordonnées c’est la cote sur plat ?

      Yes c’est bien les cotes sur plat sur les ordonnées mais je n’ai as fais la moyenne des trois plats par le point des abscisses.

      En bas du tableau tu trouveras les diamètres et leurs positions

      • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 mois et 2 semaines par Mig.
      • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 mois et 2 semaines par Mig.

      Ce qui n'est pas partagé est perdu
      (proverbe Sanskcrit)

    • #91993
      Fred06
      Participant
      • 318

      :wacko: :wacko: :wacko: Attention, attention :wacko: :wacko: :wacko:

      Le profil, c’est la cote entre plats.

      Et du profil dépend l’action de la canne. Voici qq éléments sur ce sujet, qui n’empêche pas les truites de gober, mais les mouches de s’assoir ça c’est sur.

      Garrison a proposé un modele mathématique simple, par analogie avec une poutre en béton, qui marche pas mal pour  calculer la contrainte dans les sections des cannes bambou, et avoir une idée de leur déformée.

      Voici 3 profils mythiques et les contraintes associées. (Copyright RodDNA Larry Tusoni)

      Cap1

       

      Le vert (Young) donne une action parabolique ou de talon: une accentuation de la déformée au dessus du talon, et sur la pointe. Au milieu, c’est plus raide, et en plus il y a la virole.

      En bleu, Garrison adaptait le profil pour avoir une contrainte régulière. Cela donne, du moins pour les cannes (modernes) que j’ai pu essayer, une action régulière et agréable.

      En rouge, le génial profil donnant une action de pointe, avec un petit flex supplémentaire pour patater si on accentue l’effort en dessous de la virole. Certains disent « dynamique ». Les Italiens, qui ont pas mal creusé la question, lui reconnaissent de nombreuses qualités (voir IBRA, TLT …)

      On voit que le premier donne un cone régulier pour le scion, et un autre pour le talon.

      En revanche, les deux suivants sont plus sophistiqués.

      Si on regarde un peu les profils P&M, j’ai l’impression qu’on est plutôt sur du Parabolique (mais pas toujours). Ce terme, qui a été porté souvent en argument de vente, correspond à un profil en cone simple sans doute le plus facile à industrialiser avec des machines.

      Cap2

       

      Cela dit, certains modèles ont l’air plus travaillés.  Bref… pas facile de répondre avec RodDNA sur la question « P&M savaient-ils faire des profils raffinés » ?

      je remets une pièce sur le débat du coup.

      • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 mois et 2 semaines par Fred06.
    • #92000
      Mig
      Participant
      Participant
      • 1,204

      Je ne suis pas un grand fan de Garrison  je trouve ses profils un peut mou du genou même si le profil que tu as cité (202E) est rectiligne comme je les aime.  Voir la comparaison avec l’Anais  et la Bourasque de D.Bremond.

      J’ai du mal a comprendre les graph des grands faiseurs américains  avec leurs zig et les zag.

      Pour moi un profile correct c’est la pente générale qui donne l’action d’une canne plus une diminution des 30/40cm sur la pointe et d’une augmentation en sortie de poignéecomparatif

      Ce qui n'est pas partagé est perdu
      (proverbe Sanskcrit)

    • #92030
      Fred06
      Participant
      • 318

      Tout cela m’a l’air en effet plein de bon sens. Il y a beaucoup de masturbation intellectuelle.

      Et c’est vrai que forcir le talon, c’est toujours bon; surtout quand on a connu le carbone.

    • #92414
      pierrotlepecheur
      administrateur
      • 6,617

       

      Pour info, j’ai « scindé » ce sujet ;-)

      A la fin, toutes choses viennent se fondre en une seule, et au milieu coule une rivière. La rivière a creusé son lit au moment du grand déluge, elle recouvre les rochers d'un élan surgi de l'origine des temps. Sur certains des rochers, il y a la trace laissée par les gouttes d'une pluie immémoriale. Sous les rochers, il y a les paroles, parfois les paroles sont l'émanation des rochers eux-mêmes.
      Je suis hanté par les eaux (Norman Maclean)

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