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Étiqueté : mouche artificielle, pêche à la mouche, taille, Technique sèche
- Ce sujet contient 15 réponses, 15 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
Jeanma57, le il y a 3 années et 9 mois.
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5 juillet 2021 à 22 h 52 min #44432
Fred06
Participant- 318
Voici une réflexion, que j’aimerais partager avec les éclonautes.On fait souvent l’éloge de la finesse, de mouches sèches microbiques au bout de fils archéens. Ces dernières années, dans les situations peu favorables, j’avais tendance à réduire la taille de mes mouches. Un peu intuitivement, par réflexe, ou éducation.
Or j’ai l’impression que dans de plus en plus de cas, un « gros patafar» (j’entends par la une mouche volumineuse) devient souvent la solution pour faire monter un poisson en sèche.
En montagne, en eaux rapides, sur poissons non sélectifs, j’ai l’impression que les montées sont plus rageuses sur des tabanas en 10 qu’en 16. Constaté sur l’Ubaye, mais aussi le Loup.
Dans des rivières pauvres en insectes (comme l’Estéron par exemple), les truites sont presque exclusivement tournées vers les terrestres, et un gros hanneton semble plus sexy qu’une petite fourmis.
A l’inverse, vécu en mai (Borne): la surface de la rivière était saturée de spents de petites mouches noires. On arrive après la bataille de la veille… Quelques poissons aperçus en poste, mais rien à y faire: ni avec des spents imitatifs, ni en nymphe. On se dit qu’ils sont repus. Et au moment de partir, on voit une belle truite de 35 se déplacer de 4 mètres depuis le fond d’une fosse pour venir gober un gros frelon qui buvait la tasse, au milieux d’innombrables petits spents noirs, et à 20 cm de la mouche de mon pote.
Je me fais donc cette réflexion. Globalement, nos pauvres truites ont moins d’insectes qu’avant. Et dans les Alpes ou ailleurs, elles se prennent des canyoneurs, pagayeurs, baigneurs sur la figure toute la journée. Cela réduit leur temps en poste à la recherche de proies. Les pêcheurs à la mouche les pratiquent avec de magnifiques imitations sur hameçon 18, voire plus petit quand elles sont difficiles. Alors une bouchée bien grasse est à la fois plus sure (les pécheurs présentent des mouches plutôt petites) et plus nourrissantes par rapport à l’effort à fournir pour s’en saisir. Je ne parle bien sur pas d’éclosions avec godages sélectifs, mais cela devient si rare…
Donc je me dis que la tendance gagnante, en sèche, est plutôt à « l’oversizing » (histoire de placer un gros mot) Surtout dans les endroits très pêchés. Surtout s’il y a très peu d’insectes présents, mais aussi quand il y en a beaucoup.
Avez vous aussi observé de bons résultats en augmentant la taille de vos mouches ? Ca m’intéresse, c’est la réflexion du moment !
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5 juillet 2021 à 23 h 28 min #44434
pierrotlepecheur
administrateur- 6,617
C’est une excellent réflexion, Fred, et je suis content que tu la fasses car j’ai à peu près la même.
Depuis quelques années, j’ai aussi tendance à réduire de plus en plus la taille de mes mouches, car force est de reconnaitre que les insectes qui se baladent à la surface sont de plus en plus maigrelets.
Mes imitations ne fonctionnent pas trop trop mal, mais cette miniaturisation présente beaucoup d’inconvénients :
– flottaison médiocre
– visibilité des mouches très limitée
– ratés au ferrage et décrochés
Et puis, il y a les jours où les poissons ne veulent rien savoir, et toute la boite y passe. Ça m’est arrivé plusieurs fois cette année, mais j’ai sans doute commis l’erreur de délaisser les « gros steaks » que je possède.
Lors de ces sorties, je me trouvais une fois avec mon fils , qui utilise très souvent, dans de telles circonstances, une branko killer sur h12 ou 14. Il a fait 2 poissons et 3 décrochés ….
L’autre sortie était avec un copain. Lui a utilisé une espèce de grosse araignée sur hameçon de 12, dont j’ai parlé dans un autre sujet. Il a fait 3 poissons et 2 décrochés.
De mon côté, dans les 2 cas, j’ai fait 2 belles bredouilles en pêchant avec mes CDC ou araignées sur h18 ou 20.
En conclusion, et c’est là ou je te rejoins, j’en viens aussi à me demander si la raréfaction des insectes et des éclosions n’est pas de nature à inciter les poissons à ne pas rater une belle bouchée, même si elle parait parfaitement incongrue.
A la fin, toutes choses viennent se fondre en une seule, et au milieu coule une rivière. La rivière a creusé son lit au moment du grand déluge, elle recouvre les rochers d'un élan surgi de l'origine des temps. Sur certains des rochers, il y a la trace laissée par les gouttes d'une pluie immémoriale. Sous les rochers, il y a les paroles, parfois les paroles sont l'émanation des rochers eux-mêmes.
Je suis hanté par les eaux (Norman Maclean) -
5 juillet 2021 à 23 h 35 min #44435
Casa
administrateur- 6,633
Reflexion tres interessante!
En spining, on pratique le down sizing: on commence a pecher avec de gros leurres, et petit a petit , si cela ne donne rien, on descend en taille.
Y. Riviere nous expliquait, que aussi bien en seche qu’en nymphe, il pratiquait egalement le down sizing.
Par contre, a deux reprises sur la Dordogne, Hervé19 et moi même avons remarqué que, dans des eclosions consequentes d’olives et de sulfures, les quelques enormes MDM qui sortaient n’etaient pas prises.
Une grosse bouchée a un ratio energie ingerée / energie depensée interessant. Mais une grosse bouchée n’est pas toujours prise.
Cependant, quand « je vais aux chevesnes », je n’utilise que des terrestres en taille 6, car je sais que meme des petits de 25cm vont l’ingerer
Eux ne s’y trompent pas.
Alors ce sujet est vraiment intetessant, car il.pourrait indiquer que en fct des situations, et des zones geographiques, le comportement des especes piscicoles pourrait varier considerablement…
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Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 9 mois par
Casa.
"Je lui avais alors proposé de me conduire dans le labyrinthe des écueils atlantiques. Il avait hésité. "A la recherche des fées", avais-je ajouté. Il avait accepté."
S. Tesson
Avec les fées -
5 juillet 2021 à 23 h 58 min #44439
Epeorus
Participant- 505
Riviéres calcaires,granitiques,acides,tourbeuses ? Chez moi les riviéres haute corréze acides c’est simple 80% des prises sont sur des moucherons H18/20 et sur la dordogne les prises sont aussi sur des pettes tailles de mouches sauf en noyée ou là tu peux mettre h10.
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6 juillet 2021 à 9 h 13 min #44471
coulobre19
Participant- 704
Moi aussi j’ai tendance depuis quelques années à descendre en taille pour ne plus pêcher qu’en 16,18,20,21. La raison : Comme le dit @Casa les poissons semblent délaisser les grosses mouches pour ne gober que des petits insectes. La plupart du temps, je ne parviens d’ailleurs pas à identifier lesdits insectes. J’ai tendance à penser que les poissons ne veulent plus des insectes qui dérivent et ne s’intéressent plus (pression de pêche oblige) qu’à ceux qui sont en train d’émerger dans la pellicule. Prudence oblige ? Je ne sais pas mais ce que je constate c’est que lorsque parfois je m’arrête au cours d’une étape en camping car, au bord d’un étang ou petite rivière où personne ne pêche à la mouche, et que je sors ma canne « par acquit de conscience », même les blancs semblent plus « mordeurs » que sur les rivières que je pratique au quotidien.
coulobre19
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6 juillet 2021 à 11 h 32 min #44483
Timtim38
Participant- 961
Un pote de club avec qui je pêche souvent noue systématiquement une mouche bien plus grosse que la mienne en situation identique. Il passe très rarement sous le H16 sur les truites. Ses pointes sont aussi plus grosses.
Nos résultats sont vraiment comparables le plus souvent. Il décroche et casse un peu moins que moi forcement. Je l’ai vu maintes fois en désespoir de cause faire monter des poissons avec une Royal Wulf H12 sur des lisses ou personne n’oserait…
Je pêche souvent l’ombre sur la rivière d’Ain, pas réputée pour être facile et aussi le vieux Rhône en automne avec « Le Maître », un de ceux qui les connait le mieux. Il descend rarement sous H18, pêche quasi plein travers en plaquant la mouche avec une pointe fluoro qui ne dépasse pas le mètre cinquante. Nos techniques s’opposent et le gars pourtant en « tape » un wagon.
Je ne compte plus les fois ou j’ai vu une truite monter et refuser au dernier moment une feuille ou une brindille alors que je lui présentait des micro-mouches
Une vraie mouche se serait faite prendre je pense…
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6 juillet 2021 à 19 h 40 min #44504
Fred06
ParticipantParticipant- 318
Merci pour ces réponses!
En l’état, on est 3 plutôt pour les « grosses », et 3 plutôt contre. Tendance pas marquée, donc
Je me promets, à titre perso, d’essayer plus souvent les gros steaks, quand ça ne veut pas. Je parle de pêche, bien sur
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6 juillet 2021 à 20 h 14 min #44506
Coujou
Modérateur- 3,085
Je n’avais pas compris que c’était un sondage
donc comme je VEUX voir ma mouche, je ne pêche qu’avec des palmers, et jamais en dessous de 16
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Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 9 mois par
Coujou.
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6 juillet 2021 à 20 h 39 min #44508
jü
Participant- 633
Ben moi c’est comme pour l’apéro au ricard… selon les moments c’est des grosses doses et à d’autres des petites
Je n’arrive pas trop à réfléchir à que de la grosse mouche ou que de la petite, j’ai tendance à partir sur l’une ou l’autre et à pouvoir complètement inverser si ça donne rien. Pareil pour la grosseur des pointes, outre l’adaptation taille de la mouche / taille du fil je n’hésite pas à baisser ou monter selon les refus ou après une casse (même si en général la casse c’est plutôt du à mon délicat ferrage… mais je me soigne
). Je suis plutôt dans l’optique de pêcher en confiance = mieux pêcher.
Si on me cherche... j'suis à la pêche !
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6 juillet 2021 à 22 h 10 min #44511
Cornélius16
Participant- 601
Je confirme ton analyse. En général, j’adapte la taille des mouches à la morphologie des poissons recherchés, mais certaines espèces se jettent sans hésiter, et de préférence, sur les très grosses mouches.
J’utilise d’ailleurs des hannetons, de belles fourmis géantes, et des guèpes, de belles tailles sans aucune hésitation, étant un inconditionnel des mouches dites « terrestres « …
Le meilleur moment de l'amour, c'est quand on monte l'escalier. G. Clémenceau.
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7 juillet 2021 à 7 h 40 min #44538
patneze
Participant- 191
Je confirme ce qui est dit plus haut. J’ai tendance à pêcher plus gros (H14/16) que les mouches qui sont sur l’eau et je n’ai pas l’impression d’avoir plus de refus que ça. SI je ne prends rien, alors je descends en taille.
C’est tellement plus confortable de pêcher en H14/16 au niveau flottabilité et vision.
Patrice
Membre du Club Mouche Haute Bretagne
Infos: https://www.facebook.com/club.mouche.de.haute.bretagne -
7 juillet 2021 à 8 h 22 min #44543
French Tricolor
Participant- 550
Ben moi cette année je n’ai pas été en dessous de 14 !! Faut dire qu’il y a de l’eau !!
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18 juillet 2021 à 8 h 16 min #44807
Denis 06
Participant- 1,433
Personnellement, péchant pratiquement que les torrents… Les Truites ne font pas le voyage pour rien et prennent volontiers sur du H. 12,parfois sur H.14…
Dans les portions calmes,c’est plutôt sur H.16….
Par contre,lors de retombées de fourmis ailées,l’à,ça se complique,c’est uniquement sur H.18 ou 20 et moi,il y a lontemps que je les vois plus et que je ferre en retard…
La pêche,rien que la pêche pour le plaisir...!
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18 juillet 2021 à 9 h 09 min #44808
Gégé
Participant- 1,027
hello
Pour moi ça dépend des rivieres et il y a des exceptions, mais en général ,pour la peche des postes en rivieres encombrées comme chez nous ,je pêche assez gros, 12/14 ,il faut surprendre et interresser un poisson un peut endormi, c’est un dérivé de la pêche a la surprise d’autrefois, idem en torrent, en revanche en grande riviere j’ai tendance a descendre en taille, 16/18 ,mais c’est parfois une erreure puisque mon plus gros ombre lotois ,je l’ai pris sur une imitation d’eccdyo hameçon de 12 lors et il faut le dire d’une éclosion de ces insectes.
pas vraiment de regle stricte en la matiere,une tendance ,un ressenti parfois indéfinissable.
Norman
"connaitre est louable, transmettre est sans égal"
GéGé -
18 juillet 2021 à 12 h 03 min #44845
NergaL
Participant- 562
Hier entre 16 et 19h, je suis allé faire une toute petite rivière. pas mal d’eau (d’habitude plutôt, 50/100 l/s, là c’est dans les 350). Le seul impératif, c’était la dérive. Elle devait être parfaite. 10, 12 voire 14/100, aucune différence ; la taille des imitations, idem (entre 12 et 16), la couleur des visuels (rose ou blanc), aucun souci….
donc 3m de bdl, sur la 6’6, du 14/100 et un H14, paré de rose (parachutes ou tabanas). Ca a duré 1h… et puis plus rien, même en affinant. Les trf (globalement de petite taille, les croissances sont faibles) avaient disparues… une timide réapparition, sur la fin…
moralité… y’en a pas
Quand les poissons étaient dehors, prenables (presque) n’importe comment, quand ils étaient rentrés dormir (pourquoi ? rien ne s’est passé ???)… imprenables
Quand je me regarde je me désole, quand je me compare, je me console (Talleyrand)
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18 juillet 2021 à 15 h 09 min #44847
Jeanma57
Participant- 178
La vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain sur la rivière où je pêche
Il m’arrive de prendre du poisson sur le même poste avec de grosses mouches type sedge et 2 jours après j’en prends avec de tous petits moucherons, ils refusent systématiquement les grosses mouches, c’est surtout le cas avec les ombres, les truites elles, montent sur chaque sèche petite ou grosse.
Il m’est arrivé de passer toute ma boîte de mouches sur les ombres et de n’avoir que des refus!-
Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 9 mois par
Jeanma57.
La connaissance ne vaut que si elle est partagée par tous
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