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Ci dessous texte vu sur fb de l’ancien rédac chef :
“« Mon Pêche Mouche » est mort »
Bonjour à mes anciens lecteurs. Tout comme vous j’ai reçu le Pêche Mouche, ou je devrais plutôt dire le Pêche Moche ! Certains se demandent encore pourquoi l’équipe a changé. C’est très simple, le groupe de presse qui possédait le titre a été mis en liquidation judiciaire. Le pôle pêche avec la Pêche et les Poissons aurait encore pu vivre longtemps mais la gestion du groupe l’a fortement impacté. Le système des vases communiquant financiers… Les deux titres ont donc été rachetés par un autre groupe de presse et mon équipe et moi-même avons été jugés trop « onéreux » et donc pas reconduits à la tête de Pêche Mouche… Le low cost devenant une priorité, tant pis pour les compétences, la qualité et la maîtrise de la pêche à la mouche. Ce qui devait donc arriver… arrive maintenant dans les kiosques et dans les boites aux lettres des derniers abonnés…
Mon père qui a sensiblement l’âge du nouveau rédacteur en chef coule une douce retraite… Peut-être qu’Eric Joly pourra m’expliquer ses mots dans son édito : « On ne parle plus aujourd’hui que de bébés animaux. Le « papa » lapin joue avec la « maman » du « bébé ». Il n’y a plus de lapereaux. Et la « maman » phoque accouche ! Dans ces conditions, tuer une truite serait-il un « truiticide » ? Franchement je n’ai pas compris où il voulait en venir. Je ne suis pas sûr qu’en page 4 la rubrique « nos amis les oiseaux » séduise les moucheurs surtout qu’en face elle s’oppose au titre de la page 5 sur « La régulation du grand Cormoran ?… Problème éditorial non ?
Que dire du reportage sur les truites de mer de Norvège. En page12 et 15, l’article montre des truites mortes, mieux en page 17, le rédacteur a entouré la main d’un pêcheur en short qui détient selon la légende photo « l’arme fatale » une grenouille vivante. Le braconnier qui pêche donc au vif à la grenouille vivante a eu les honneurs du photographe dans un magazine de pêche à la mouche ? A la page 26 les fabricants présentent de rutilants waders à côté d’un superbe couteau à lever les filets et aussi d’un fumoir à poisson ? Ils seront ravis de cette mise en page à n’en point douter ! On continue à la page 53 avec un omble chevalier pris à la cuiller ! En page 54 on décrie avec superlatifs un parcours de pêche qui a fermé ses portes depuis plusieurs années « la Phrygane ». Quel est l’intérêt du lecteur ici ? Toutes les photos montage de mouche des pages 62 à 65 sont directement tirées du livre de l’ami Marc Petitjean. Quel est l’intérêt pour le lecteur. ? C’est un simple copier-coller ! Je passe rapidement sur le dossier pêche en mer en float tube, sans doute l’engin le plus dangereux pour s’aventurer en eau salée ! Présentation de maquereau pris au leurre en page 70 et truite morte en page 80.
Messieurs, où est dans ce numéro le respect des lecteurs, de leur passion, le respect de l’éthique et des salmonidés ? Ce numéro sans chemin de fer, ni rubrique, ni ligne éditoriale n’est pas à la hauteur des attentes des pêcheurs passionnés qui l’ont toujours soutenu. Il est le reflet d’un remplissage rapide, indigeste, déconstruit, dépassé, sans la moindre qualité photographique.
Mon Pêche Mouche est mort, celui que j’ai porté pendant plus de 15 ans mais aussi depuis le numéro 5 dans lequel j’étais un simple pigiste débutant. Ce magazine était la fierté de la pêche à la mouche en France, reconnu dans toute l’Europe et aux USA , comme un magazine de qualité fait par de sérieux passionnés dont le journalisme était le métier… Je crois que vous venez tout simplement de l’enterrer …”
Je peux comprendre l’aigreur du type qui s’est fait jeter comme une vieille chaussette mais vu que pour moi c’est justement lui et sa politique éditoriale qui ont flingué “mon” pêche mouche, celui qui m’a construit comme moucheur ben j’ai pas d’empathie pour lui…
Si on me cherche... j'suis à la pêche !