Gestion patrimoniale vs gestion halieutique . Ou est le bon critère ?

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  • Ce sujet contient 28 réponses, 11 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par pierrotlepecheur, le il y a 11 heures et 30 minutes.
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    • #93844
      Timtim38
      Participant
      • 990

      Ça fait un paquet d’années maintenant que la gestion patrimoniale est mise en place dans certains départements . Chez moi en Isère ,à vrai dire c’est un peu la norme . Quasi toutes les rivières sont gérés de cette façon .Les populations varient peu d’une année  sur l’autre si on écarte les pollutions ponctuelles et celles liées au fonctionnement des barrages hydroélectriques.

      Je vois une exception avec le Guiers qui coule en Chartreuse, en montagne sur sa partie amont et en piémont sur l’aval avant la confluence avec le Rhône. Il nait de la confluence du Guiers mort et du Guiers vif.

      Jusque dans les années 2010 le Guiers était « soutenu »  par des alvinages comme c’était la norme à l’époque. La densité de poissons était là ,la pêche agréable, et la fréquentation bien marquée .

      Dès l’instauration de la gestion patrimoniale, les populations de truites et d’ombres se sont écroulées sur la partie basse et intermédiaire. Elles ne se sont jamais reconstituées depuis.

      Les opérations de restauration de la continuité écologique et les nombreux travaux d’aménagement sont restés sans effet. ( Pose de blocs,modification du lit dans les zone à faible auteur d’eau à l’étiage etc…)

      Le critère « rivière en bon état écologique » ne paraît pas être le bon pour assurer une densité de poisson en l’occurrence même minimum…

    • #93846
      Fbordach
      Participant
      • 155

      C’est un débat sans fin et qui bien souvent prend en compte d’autres facteurs externes.

      je pêche régulièrement sur deux bassins en patrimonial, l’un dans l’Orne, l’autre dans les Vosges.

      Celui dans l’Orne est poissonneux sans plus, on y fait de belles pêches cependant (jusqu’à un douzaine de belles truites en une demi journée) mais le plus souvent en nymphe. L’autre me rappelle la Meurthe des années 80, en deux heures, en sèche uniquement il n’est pas rare d’attraper une quinzaine de truites maillées et d’en décrocher autant, en nymphe sur les même parcours c’est le double de prise…

      La différence, lorsque l’on discute avec les personnes qui gèrent les deux bassins c’est qu’un des cours d’eau est en zone agricole, l’autre non et en plus difficile d’accès pour les fainéants…

    • #93851
      Timtim38
      Participant
      Participant
      • 990

      Un parcours ou tu peux faire 12 belles truites sauvages en quelques heures est loin d’être la norme en France. La gestion patrimoniale dans ce cas  se justifie pleinement à mes yeux.

      Sur le Guiers, en faire 2 en sèche relève de l’exceptionnel . Je dirai même que la “taule” est le quotidien du sècheur…

      En nymphe c’est meilleur  bien sûr ,mais il faut pilonner pour faire 2 ou 3 poissons.

    • #93852
      Oliv19
      Participant
      • 168

      Pour moi ce n’est pas une question de quantité.  je préfère ne faire qu’une truite sauvage même enchaîner les capot plutôt que d’en faire plein de lâchées. Ça ne m’apporte aucun plaisir .

       

      De toute manière perso c’est souvent que je pêche sans rien faire . Et au final je crois que grâce à ça j’apprécie encore plus mes prises

       

      C’est une question dont les réponses vont vraiment être variables en fonction des pêcheurs à qui ont s’adresse de mon point de vue .

       

      pour moi le côté que l’on appelle maintenant halieutique… c’est une vision de la pêche business … où il faut du rendement pour satisfaire … Pas du tout ma vision de la pêche. C’est à mon avis plutôt la gestion d’un mec qui gère un milieux artificiel , privé comme un réservoir.  Mais pas une gestion à avoir de la nature.

      • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 semaines par Oliv19.
    • #93857
      Timtim38
      Participant
      Participant
      • 990

      pour moi le côté que l’on appelle maintenant halieutique… c’est une vision de la pêche business … où il faut du rendement pour satisfaire … Pas du tout ma vision de la pêche. .

       

      On est d’accord, il en faut pour tous les gouts. Moi les taules ça ne me fait pas rêver. Je comprends les gestionnaires de la pêche qui ont vu les jeunes pêcheurs délaisser la truite sur les parcours” sauvages” .

      A 100 balles la carte annuelle …pas trop un bon business non plus :whistle:

       

    • #93870
      Oliv19
      Participant
      • 168

      On est d’accord , c’est ce que je disais chacun sa vision . La mienne  est bien différente

       

      Perso des jeunes pêcheurs j’en ai toujours vu plein à Nantes ou en Bretagne . La pêche au leurre c’est beaucoup de jeunes pêcheurs.  De jeune youtubeurs aussi qui alimentent la dynamique.  C’est comme ça que ça fonctionne la jeunesse .

      Il me semble même que les chiffres ont plutôt tendance à augmenter pour le nombre de jeune à la pêche en France .

       

      Bref chacun ses avis une situation peut être bien différente d’un coin à un autre.

       

      Ici au bord de la Dordogne c’est sur que c’est plus la même.  Une grosse majorité de pêcheurs à la mouche dont pas mal qui viennent de loin . A la retraite avec des moyens.

      Les jeunes ici ils partent vite en zone urbaine pour leurs études et pour du boulot après.  C’est donc pas le gros des troupes  locales …

      • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 semaines et 6 jours par Oliv19.
      • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 semaines et 6 jours par Oliv19.
    • #93886
      Ms25210
      Participant
      • 746

      Une question récurrente, les parcours patrimoniaux ont leurs adeptes et leurs détracteurs…

      J’ai la chance de pêcher sur des parcors qui ont cette gestion :

      Le Doubs frontière et le Dessoubre (avec son affluent la Reverotte).

      Quand ont voit la population piscicole, il serait abérrant de faire des déversements de surdensitaires.

      Même si il y a toujours des gens qui le voudrait pour pouvoir faire des sessions avec de très nombreux poissons au dessus de 50… à ceux là, je leur dit laisser ces rivières, aller pêcher à l’étranger ;-)

      Il reste de nombreux poissons au dessus de 45, mais ils se méritent.

       

      Sur les autres parcours du Doubs, Cusancin, vu la température de l’eau, les niveaux, il n’y a pas d’autres solutions que de mettre des bassines, je le reconnais.

       

      Il y aura toujours des insatisfaits.

      Il n’y a pas de règles absolues, c’est vraiment au cas par cas.

      Si la pêche est une religion, la pêche à la mouche est le paradis

    • #93888
      Gégé
      Participant
      • 1,040

      <p style=”text-align: left;”>Le sujet est compliqué par la situation de chacun , ici en Bretagne c’est assez contrasté,certaines rivières se suffisent a elles mêmes notamment a l’ouest, d’autres sont quasi désertes a l’est et ne sont plus pêchée qu’à l’ouverture des bassines.</p>
      Ce que je constate c’est que les pays qui attirent les pêcheurs (. Moucheurs) n’hésitent pas et pourtant ils ont une éthique forte en la matière, les Balkans ,l’Autriche et bien d’autres,même le celebre Idaho bassine,mais oui, dans beaucoup d’endroit la gestion patrimoniale ne soutien pas la pression de pêche, c’est un fait.

      Quand je vois les linéaires de seconde catégorie totalement désertes de poissons et de pêcheurs, je me dis que la gestion n’y est pas. Certaines appma l’on compris et y mettent des arcs ,du coup ça peche( ex: l’Aude en seconde)

      Libre à chacun de pêcher des rivières vides,en regardant les fleurs et le oiseaux,moi les bredouilles ça va un moment mais je ne suis pas là pour ça.

      Donc là où les rivières se suffisent encore,laissons faire la nature, ailleurs ( et R.Rocher le disait en sont temps, je  le cité: faudra t’il attendre que le bon dieu fasse pleuvoir des truites dans nos rivières?)

      Allons y avant de devoir choisir entre pêcher dans le vide,ou pêcher des poissons de déversement.

      Les pêcheurs comme toutes espèces devrons s’adapter aux conditions nouvelles sous risque de disparaitre
      <p style=”text-align: right;”>Comme les poissons.</p>

      "connaitre est louable, transmettre est sans égal"
      GéGé

    • #93932
      NergaL
      Participant
      • 575

      Quelques petites remarques :

      – la gestion patrimoniale, est un document signé par les Services Préfectoraux et rédigé par les Services Techniques des Fédérations de Pêche ET de protection des milieux aquatiques.

      – Gestion patrimoniale veut dire, ne pas déverser de poissons de pisciculture, et non pas, ne rien faire d’autres (création d’habitats piscicoles, qualité et quantité d’eau, entretien/création sur l’écotone/la ripisylve, continuité écologique/sédimentaire/thermique…).

      – le rôle des structures associatives de la pêche de l’aappma locale à la Fédération Nationale est aussi et surtout, de protéger les milieux aquatiques. Le déversement de poissons de piscicultures a TOUJOURS un impact, plus ou moins fort, sur les populations autochtones.

      etc…

      https://www.federationpeche44.fr/wp-content/uploads/2016/03/PDPG-2001-PDPG44m%C3%A9thodo.pdf

      https://www.loire.gouv.fr/contenu/telechargement/5282/47227/file/plaquette__pdpg.pdf

      • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 semaines et 3 jours par NergaL.

      Quand je me regarde je me désole, quand je me compare, je me console (Talleyrand)

    • #94015
      Oliv19
      Participant
      • 168

      :good:

      sinon des que ça va pas trop hop on laisse tomber et on mets des bassines …. Et c’est fini ….

      • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 semaines et 6 jours par Oliv19.
    • #94017
      Timtim38
      Participant
      Participant
      • 990

      C’est bien  beau tout ça,  mais ça ne répond pas la question de départ…C’est quoi le bon critère qui ferait basculer d’une gestion patrimoniale à une gestion halieutique , voire  à l’abandon définitif de la pêche des salmonidés . Après, on déclasse en 2ème caté , on ne décide rien et on s’occupe de l’amont… ?

      Je reviens avec mon exemple du bas Guiers . La vigoureuse FD Savoie avec laquelle je me suis entretenu très ouvertement reconnait que pour les Truites F et Ombres, c’est définitivement plié. Idem sur le bas Chéran dixit la même FD.

      Je cite ces cas car je les connais et ces lieux ou subsistent quelques populations relictuelles de gros poissons n’attirent plus aucun pêcheur. Mon propos n’est pas de dire: “S’il n’y a plus de salmonidé sauvages, je passe à la carpe ou au macramé “.  Mais qu’est-ce  que l’on fait maintenant ? Sur quelles bases ?

    • #94051
      Philippe
      Participant
      • 667

      La gestion patrimoniale sur La Sioule atteint ses limites, les prises sont en baisse, la thermie , dégradation des milieux etc. Une autre type de gestion dite raisonnée à mon sens sur ce milieu qui me semble perturbé serait à envisager cela passe par le PDGP qui pour le moment interdit toute introduction. Au plus grand désespoir car nous sommes quelque uns à penser que l’ombre aurait besoin de soutien ce que la gestion raisonnée pourrait permettre avec un strict encadrement .

      A méditer …

    • #94052
      Oliv19
      Participant
      • 168

      Si l’ombre n’arrive plus à vivre dans la Sioule. Ça sert à quoi d’en lâcher dans la Sioule ?  personnellement je ne comprend absolument pas la logique .

       

      Cordialement

    • #94061
      Gégé
      Participant
      • 1,040

      Peut être qu’avec moins de prédateurs (cormorans) se porterait t’il mieux, ce n’est pas toujours la qualité de l’eau qui est en cause ,même si c’est souvent le cas j’en conviens.

      "connaitre est louable, transmettre est sans égal"
      GéGé

    • #94147
      Fred06
      Participant
      • 323

      La question de Timtim, et surtout les réponses, m’intéressent, et je reste un peu sur ma faim.  D’ou cette petite relance, n’ayant pas de connaissances particulières sur le sujet.

      J’ai bien aimé l’interview de Pierre Kuntz https://www.xn--closion-9xa.com/forums/sujet/video-interessante/ , qui vient d’être sacré champion du monde en individuel pour la troisième fois d’affilée, quand il explique que d’après lui, certains endroits doivent être protégés en patrimonial, quand pour d’autres le combat est perdu d’avance. Et qu’il faut donc choisir ses combats.

      Pour les endroits où les populations sauvages sont importantes, une gestion patrimoniale se justifie, sans introduction de poissons, en maintenant les frayères, en surveillant EDF, en améliorant la continuité écologique, en surveillant les pollueurs, mais pas que: Aussi en relâchant la pression de pêche (sans ardillons, no kill intégral, réserves ou nombre de journées de pêches limitées, augmentation du prix du timbre…. ) – petit aparté perso: je pense que les pêcheurs doivent s’assumer en tant qu’emmerdeurs de poissons – Ce type de gestion permet alors de conserver la ressource et le patrimoine génétique du coin, même s’il a fortement du être perturbé par les alevinages avant 2000, lorsque ce type de gestion n’existait pas vraiment.

      Pour les endroits où les populations sont en déclin, le combat est perdu d’avance avec le changement climatique et la croissance de l’activité humaine. Agriculture avec pesticides ou matières fécales, pollutions autres, baisses des niveaux, thermie, variations trop rapides des régimes EDF et sédiments, évènements climatiques violents et crues au mauvais moment, étiages sévères et pompages agressifs, baisse des quantités d’insectes, cormorans, pression de pêche, pataugeage;  je dois en oublier. Les endroits fragiles  n’ont plus de degrés de liberté pour compenser un problème qui prend de l’importance. L’entretien de la rivière et des frayères ne suffit pas, et la gestion patrimoniale est vouée au desert halieutique. Et je ne vois pas trop d’intérêt à la bredouille élégante, ou à aller “terminer” la dernière truite du coin en souffrance par une séance photo dans mon épuisette.

      Ce petit résumé n’est peut être pas tout à fait raccord avec ce qu’a dit notre champion du monde, le trait est un peu forcé, mais c’est ce que j’en ai retiré. Cela reprend un peu l’idée de diagnostic mentionné dans le doc PDPG fourni par Nergal (merci au passage !), sauf que les solutions pour un milieu dégradé s’appelle “gestion raisonnée” et visent un retour à une situation normale (donc patrimoniale). J’ai bien peur qu’un “retour à la normale” par une action humaine soit totalement utopique, avec la transition climatique et l’augmentation des populations humaines. Le terme de “combat perdu d’avance” de PK est plus réaliste, et doit permettre de mieux justifier les actions à entreprendre.

      Le cas du grand Guiers est assez emblématique: rivière magnifique, non polluée, qui n’a pas subie de problème de haute température ni d’étiage (info d’un membre de l’aapp), et qui n’a plus que quelques gros poissons. Pourtant, gestion patrimoniale qui m’a l’air éclairée et exemplaire: rivière très bien entretenu, ajout de blocs de pierre pour faire des caches lorsqu’il n’y en a pas, lit entretenu, un parcours no-kill. Mais une pression de pêche énorme (quand il y avait encore du poisson, plus maintenant …), peut-être des frayères peu accessibles et sans doute une sensibilité à la baisse des quantités d’insectes, comme partout en France. En tout cas, pour cette rivière, l’échec de la gestion patrimoniale semble  cuisant, car il lui a manqué les degrés de liberté permettant de surmonter ces contraintes.

      Ensuite, je ne sais pas quel est la moins mauvaise façon de “soutenir raisonnablement” un parcours avec une bassine à la main.

      • Balancer des arcs de 25 à 30 cm en quantité, ça ne me procure aucun plaisir en tant que pêcheur, et c’est très temporaire, car elle finissent toutes soit dans une poêle, soit dans une crue, en quelques semaines.
      • Aleviner des fario ou des ombres qui grandissent dans la rivière pendant plusieurs années, ça fait des poissons plus sympa à pêcher, mais au final cela perturbe peut-être plus le milieu.
      • Enfin, lâcher des poissons non stériles qui vont se reproduire, je ne sais pas si ça se fait ou si c’est possible. Est-ce cela la gestion raisonnée mentionnée dans le PDPG ?

      Preneur de vos avis sur ces sujets.

      Voici certains de mes avis ou plutôt mes ressentis, et surtout mes interrogations !

      • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 semaine et 2 jours par Fred06.
      • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 semaine et 2 jours par Fred06.
      • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 semaine et 2 jours par Fred06.
    • #94187
      Oliv19
      Participant
      • 168
      Fred06 a dit

       

      Le cas du grand Guiers est assez emblématique: rivière magnifique, non polluée, qui n’a pas subie de problème de haute température ni d’étiage (info d’un membre de l’aapp), et qui n’a plus que quelques gros poissons. Pourtant, gestion patrimoniale qui m’a l’air éclairée et exemplaire: rivière très bien entretenu, ajout de blocs de pierre pour faire des caches lorsqu’il n’y en a pas, lit entretenu, un parcours no-kill. Mais une pression de pêche énorme (quand il y avait encore du poisson, plus maintenant …), peut-être des frayères peu accessibles et sans doute une sensibilité à la baisse des quantités d’insectes, comme partout en France. En tout cas, pour cette rivière, l’échec de la gestion patrimoniale semble  cuisant, car il lui a manqué les degrés de liberté permettant de surmonter ces contraintes.

       

      Preneur de vos avis sur ces sujets.

      Voici certains de mes avis ou plutôt mes ressentis, et surtout mes interrogations !

      Ben la pression de pêche énorme n’y est peut être pas pour rien …

    • #94191
      Timtim38
      Participant
      Participant
      • 990

      Si l’ombre n’arrive plus à vivre dans la Sioule. Ça sert à quoi d’en lâcher dans la Sioule ? personnellement je ne comprend absolument pas la logique . Cordialement

      Effectivement . Repeupler avec une espèce dans un milieu ou elle ne peut pas vivre, ça n’a pas de sens. Pour l’ombre en particulier , je mettrais un bémol. Dans bien des rivières, sa reproduction  est  très aléatoire car  tributaire des niveaux d’eau autour de cette période . La baisse ou plutôt l’ extinction  des populations est plus liée aux difficultés de reproduction qu’à un milieu impropre à la vie. Le vieux Rhône est pour moi l’exemple de la rivière ou la reproduction naturelle est quasi nulle depuis des décennies .La population est maintenue (par alevinage ) à un niveau certes faible, mais suffisant pour y rendre la pêche intéressante, au moins dans sa partie haute.

       

    • #94192
      Timtim38
      Participant
      Participant
      • 990
      • Balancer des arcs de 25 à 30 cm en quantité, ça ne me procure aucun plaisir en tant que pêcheur, et c’est très temporaire, car elle finissent toutes soit dans une poêle, soit dans une crue, en quelques semaines.
      • Aleviner des fario ou des ombres qui grandissent dans la rivière pendant plusieurs années, ça fait des poissons plus sympa à pêcher, mais au final cela perturbe peut-être plus le milieu.
      • Enfin, lâcher des poissons non stériles qui vont se reproduire, je ne sais pas si ça se fait ou si c’est possible. Est-ce cela la gestion raisonnée mentionnée dans le PDPG ?

      Preneur de vos avis sur ces sujets. Voici certains de mes avis ou plutôt mes ressentis, et surtout mes interrogations !

      J’ai le sentiment que la chute de densité des salmonidés à polarisé la pêche. Hormis après un bon coup d’eau ou le mauvais pêcheur (non péjoratif ) peut faire un score honorable  avec un vers de terre, les rivières telles le Guiers drainent principalement que de rares  pêcheurs avertis. Les autres ne pêchent quasi plus qu’à l’ouverture et lors des “safaris truites”.

      Les fédérations départementales à fort réseau de 1ère cat voient les jeunes (U18 lol ) déserter ces rivières par manque de perspective en sèche . L’efficacité des pêches en nymphe et au leurre fait illusion, à mon sens.

    • #94197
      Gégé
      Participant
      • 1,040

      Je pense que de plus en plus il faudra choisir(et ca ne sera pas commode) entre la gestion des populations de poissons, et la gestion de l’action de pêche, doit on laissé des kms de rivières vides de poissons,et videsde pêcheurs au bénéfice de quelques autres ou vivent des poissons de souche? La pêche dans une gestion patrimoniale devient une pêche de privilégiés géographique mais qui d’année en année se réduit a vue d’oeil, je ne suis pas loin de penser que la gestion patrimoniale peut dans certains cas tué purement et simplement la pêche  par découragement des participants( quand il en reste)

      Alors tachont de sauver les rivières et les poissons ou les souches sont encore en bonne forme, mais ailleurs? Il semble que la France n’est pas compris les enjeux, les pêcheurs eux on compris qu’il y a de l’action de peche ailleurs,hors de nos frontières et de notre entêtement.

      Pour les pauvres arc de l ouverture, elles ne font pas de mal a la riviere, elles ne sont là qu’en transit, elles équilibre les comptes des appma, et procure un peut de plaisir aux anciens et aux enfants, et puis tout le monde n’ai pas votre niveau de peche messieurs :yes:

      Alors allez vous me dire et les tarifs, oui la peche a l’etranger est parfois  tres chère, mais encore une fois ,il faut choisir! Et c’est parfois le prix de déversements réguliers.

       

      "connaitre est louable, transmettre est sans égal"
      GéGé

    • #94204
      Oliv19
      Participant
      • 168

      Vraiment pas du tout d’accord avec ta facon de voir .

      Les déversement de truite et autre especes ce n’est pas une exception mais plutôt une généralité partout en France à l’ouverture de la pêche.  Ça fait des plombes qu’on ne réfléchi que comme ca en fait  . Gamin déjà  en basse normandie on cherchait les rares petits cours d’eau où ils ne balançait pas des bassines de truites sans nageoires ….

      • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 semaine et 2 jours par Oliv19.
    • #94211
      Gégé
      Participant
      • 1,040

      C’est ton droit, les truites d’ouverture sont présentés maxi 15 jours dans la rivières elle n’ont pas dur apprendre ce qu’est un ququet.

      Je campe sur ma position et l’avenir nous departagera :yahoo:

      "connaitre est louable, transmettre est sans égal"
      GéGé

    • #94212
      Oliv19
      Participant
      • 168

      Sont présentes bien plus longtemps que ça.  C’est les pseudo pêcheurs qui sont presents 15 jours

       

      Arc ou fario c’est idem.  un poisson élevé en bac et aux granulé reste un poisson élevé en bac avec des granulé.

      Granulés fabriqué d’ailleurs a base de farine de poisson et donc à grands coup de navire usine qui détruisent bien des choses en mer. Enfin  pas la pisciculture de l’inrae près de l’Elorn . Eux ils sont en train de créer des truites végétarienne….

       

      Pisciculture qui d’ailleurs polluent très souvent beaucoup les cours d’eau le long desquels elles sont installées….

       

      Jusqu’où les pêcheurs sont ils capables d’aller pour leur petit plaisir personnel ?

       

       

      • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 semaine et 1 jour par Oliv19.
      • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 semaine et 1 jour par Oliv19.
    • #94218
      NergaL
      Participant
      • 575

      http://pechehauteloire.fr/Bilans.php

      un peu de lecture (pour ceux qui ont envie de comprendre)

      la Fédération vient de finaliser une mise à jour complète de son Plan Départemental pour la Protection des milieux aquatiques et la Gestion des ressources piscicoles (PDPG). ce document très complet est décomposé en plusieurs volume :

      document n°1 : Présentation et méthode d’actualisation (56 pages)
      document n°2 : Diagnostic des contextes piscicoles (778 pages)
      document n°3 : Fiches contextes piscicoles détaillées (436 pages)
      document n°4 : Synthèse non technique (32 pages)

      Quand je me regarde je me désole, quand je me compare, je me console (Talleyrand)

    • #94219
      NergaL
      Participant
      • 575

      3 petites questions quand même :

      – comment fait-on pour financer des déversements massifs de poissons ?

      – comment fait-on pour produire à l’usage halieutique des quantités de salmonidés, alors que toutes les piscicultures françaises (un nombre important est d’ailleurs soit arrêtés soit en passe de l’être) commencent à souffrir du net manque de flotte ?

      – comment fait-on pour que ces mêmes poissons puissent survivre aux périodes d’étiages d’hiver et d’été, aux restrictions en habitats consécutifs aux baisses drastiques de débits, à la thermie et au taux d’oxygène rase-motte… ? Les pays d’Europe de l’EST (Autriche, Slovénie, Pologne, Bosnie…), ont de l’eau froide et en bonne quantité, l’ été, elles !

      Quand je me regarde je me désole, quand je me compare, je me console (Talleyrand)

    • #94225
      French Tricolor
      Participant
      • 569

      L’avantage des arcs, comme je ne les remets pas à l’eau c’est que je peux les bouffer !! :whistle:

      C’était juste pour dire une connerie !! ;-)

    • #94232
      sirius01
      Participant
      • 579

      Il y a deux sortes de gestion.

      1 : Celle qui consiste a gérer la rivière dans le but de faire prendre le maximum de poissons et donc d’attirer le plus grand nombre de pêcheurs.

      2 : Celle qui consiste a gérer la rivière pour elle même.

      Dans ces deux cas, a chacun des pêcheurs d’y trouver son compte. Pour certains c’est le premier qui importe, pour d’autres c’est le second.

      La première c’est ce qui a été fait pendant 80 ans et qui perdure encore; depuis la loi Larrieu de 1941 qui oblige les pêcheurs a adhérer a une association de pêcheurs.

      Cette loi a l’origine était provisoire, et devait être arrangée/améliorée plus tard, sous des jours plus propices. Et cela n’a jamais été fait…

      La deuxième …… bah, elle n’ a jamais été mise en place, sauf de façon ponctuelle et récente et souvent localisée malgré leur status depuis qu’ils sont AAP Protecteur du Milieu Aquatique.

      Pourquoi ? Parce que les présidents de ces associations, depuis la mise en place des (A)APP en 41, n’ont jamais eu la moindre compétence scientifique pour gérer un milieu aquatique pour lui même dont le seul but est sa préservation. Et quand bien même, cela ne faisait pas parti de leur statu. Donc nous sommes dans le flou – ou presque – depuis.

    • #94332
      Timtim38
      Participant
      Participant
      • 990

      3 petites questions quand même : – comment fait-on pour financer des déversements massifs de poissons ? –

      Les pays qui bassinent fort le font payer par des cartes à la journée qui peuvent monter à 100 €. 30€ à 70€ c’est courant. L’Espagne que je ne fréquente pas ,sort du lot il me semble…

      En France des  assoces privées font la même chose. l’Arc en Haute Maurienne, la Normandie etc…

      comment fait-on pour produire à l’usage halieutique des quantités de salmonidés, alors que toutes les piscicultures françaises (un nombre important est d’ailleurs soit arrêtés soit en passe de l’être) commencent à souffrir du net manque de flotte ?

      Pas de réponse !

      comment fait-on pour que ces mêmes poissons puissent survivre aux périodes d’étiages d’hiver et d’été, aux restrictions en habitats consécutifs aux baisses drastiques de débits, à la thermie et au taux d’oxygène rase-motte… ? Les pays d’Europe de l’EST (Autriche, Slovénie, Pologne, Bosnie…), ont de l’eau froide et en bonne quantité, l’ été, elles !

      Dur à entendre mais…le bassinage dans l’esprit, c’est  du court terme, d’où le nom” gestion halieutique”. Le poisson doit être pris  et repris rapidement. Pour la qualité  et la température de l’eau, c’est à voir au cas par cas. En plaine, hors résurgences ça parait cuit. En piémont  mais surtout en  montagne on a encore de la marge. A défaut de pouvoir se reproduire, on pourrait avoir l’espoir de  voir les poissons grossir… sauf qu’ils sont viandés dans les 15 jours.

      Sur ce point particulier l’Espagne m’interroge encore.

    • #94333
      Timtim38
      Participant
      Participant
      • 990

      Après il n’y a pas mille schémas … Celui qui refuse la gestion halieutique là ou c’est cuit.  Bin… Il se rabat sur une autre espèce, ou il va s’entasser avec les autres pour pilonner les 3 truites restantes , ou encore il fait des bornes pour trouver sur la planète un endroit qui lui convient, voire il passe au macramé.

    • #94334
      pierrotlepecheur
      administrateur
      • 6,669

       

      Effectivement, il n’y a pas 1000 schémas.

      Les rivières du pays basque que je pêche et que j’aime viscéralement sont impactées de plein fouet par une baisse importantes des populations, et une journée à 3/4 poissons est quasiment maintenant une journée exceptionnelle.

      Alors parfois, il me vient à penser qu’une gestion artificielle (je préfère ce mot) pourrait permettre de mettre du beurre dans les épinards.

      Et puis, je me ressaisi très vite car je me dis qu’après avoir été massacrées par le changement climatique, ces rivières ne méritent pas de subir une telle gestion qui pourrait définitivement sceller le cercueil des fabuleuses panthères des Nives.

       

      IMG_20250401_200209

       

      Alors je garde encore un peu d’espoir sur les capacité de résilience des milieux …

      Et si un jour la souche disparait, j’irai quand même au bord des rivières, mais pour le seul plaisir des yeux, parce que le macramé, c’est pas mon truc  79aeab96d456bd8ab0ffacfae06b8da089960dc6 - copie

       

       

      • Cette réponse a été modifiée le il y a 11 heures et 29 minutes par pierrotlepecheur.

      A la fin, toutes choses viennent se fondre en une seule, et au milieu coule une rivière. La rivière a creusé son lit au moment du grand déluge, elle recouvre les rochers d'un élan surgi de l'origine des temps. Sur certains des rochers, il y a la trace laissée par les gouttes d'une pluie immémoriale. Sous les rochers, il y a les paroles, parfois les paroles sont l'émanation des rochers eux-mêmes.
      Je suis hanté par les eaux (Norman Maclean)

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